Toujours chez les fous...

Me voilà encore et toujours chez les fous, plus que jamais dans leurs rangs... Que c'est beau, la fac un soir d'automne, le vent arrachant des centaines de feuilles à des arbres endormis, feuilles pareilles à des flocons d'une neige qui ne fondrait jamais. Qu'il est beau le soleil qui se couche sur un amphithéatre, emportant avec lui le spectre d'émission d'un CC de mathématiques. Que la brume est douce, se posant sur un laboratoire, et camouflant à tous les êtres de ce campus les manipulations d'une fraîche matinée....

Bref, tout va toujours comme d'habitude, le train-train s'étant installé en se melant d'une pointe de folie quotidienne à nulle autre pareille. Depuis la villégiature des chercheurs, je vous écris ces quelques mots emprunts d'une folle joie assombrie par la tristesse de ne pas vous voir, et ce regret de ne pouvoir vous montrer tout ce que je vois, tout ce dont est composé ce monde incroyable que j'ai joint. Car au pays des chercheurs, rien n'est impossible, et tout peut changer.

Mon professeur de sciences de la terre et de l'univers nous disait mercredi que la fac est un endroit magique et formidable, puisque c'est un lieu où la recherche s'autorégénère, en nous livrant directement les clés de sa bibliothèque- tout ça pour dire que nous subissons une formation par la recherche...

Bref, plus que jamais je me sens bien à Rennes, mais plus que jamais je me sens esseulé sans vous...

Que la vie est belle, mais qu'elle est triste loin de son coeur...

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