Tant de mots qui n'exprimerons jamais ce qui est...
Disons que l'emportement a été ce qu'il a été, mais qu'il ne faisait que faire transparaître une réalité ma foi fort excédante. Il est certain qu'en lieu et place de raison suffisante il y avait surtout là un appel. L'appel d'une personne qui voit les choses partir en cacahuètes, avec d'un côté certains qui se donnent à fond pour faire bouger les choses, et de l'autre côté les autres qui aiment quand ça bouge mais pas tant que ça, et qui conséquemment ne remuent jamais (ou presque).
Je ne suis pas utopiste au point de croire que cela va changer du jour au lendemain, j'ai même tendance à croire par moment que ça ne changera jamais. Mais chacun (qu'il soit de ceux qui bougent comme de ceux qui ne bougent pas) avouera que c'est quand même énervant de voir inlassablement tous les efforts réduits à néant. Oh, je connais déjà la réponse de ceux qui disent "mais c'est pas parce que je ne suis pas là que ça ne marchera pas" ; ceux-là même qui sont toutefois suffisament éclairés pour nous dire que l'union fait la force, et que sans unité on peut toujours rêver.
J'ai pas envie de polémiquer, sachez simplement que j'ai, et je vais perdre beaucoup plus dans le nouvel an que ce que vous pouvez imaginer. Alors oui, m'emporter pour ça c'était probablement tronqué, mais il y a des façons de dire les choses. La politesse aurait été de décliner et pas de rembarrer.
Après, je ne sais pas si je dois revenir sur mes paroles ou pas. Elles ont été dites. Et les regrets ne servent à rien puisqu'ils n'effacent que dalle. Le temps fera son oeuvre je crois bien... En attendant, j'aimerai juste qu'on considère à leur juste valeur les efforts de chacun. On ne peux pas se départir de nos actes ou de nos non-actes en disant que plus tard on aurait le temps de s'amuser, de faire ce que l'autre voudrait faire séance tenante, car on ne peut jurer de l'avenir. La présent est une chose déjà bien assez compliquée à vivre, en regard de ce qui est advenu et de ce qui pourrait advenir.
Je ne pose pas, dieu m'en garde, la doctrine du "tout, tout de suite", mais tout de même, celle du "plus tard, plus tard", on sait quelles fins elle propose. Comme le dit Aisling, l'amitié est probablement ce que l'on puisse avoir de plus précieux. Il serait bête de la gâcher pour une histoire qui est comme un écho du passé.